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Il sculpte %u00e0 Tafalla, le village de sa m%u00e8re, dans un champ %u00e0 ciel ouvert. Lorsque la m%u00e9t%u00e9o le permet, il s%u2019y engage avec la force de ses bras et de ses pens%u00e9es, dans un face-%u00e0-face avec la mati%u00e8re. La pierre garde en elle la m%u00e9moire du temps, la trace de la terre-m%u00e8re. Le fer, issu lui aussi du min%u00e9ral, exprime le mouvement %u2014 celui du corps, de l%u2019homme, du temps. Dans ses courbures, il cherche %u00e0 traduire nos instants : amoureux, rapides, tragiques, r%u00e9p%u00e9titifs%u2026 La vie continue, et l%u2019acier poursuit son chemin. Les sculptures sont ensuite achev%u00e9es dans son atelier de Bera de Bidasoa (Navarre), o%u00f9 il r%u00e9alise les montages et les finitions.Cette ann%u00e9e, l%u2019Universit%u00e9 de Navarre a publi%u00e9 une monographie retra%u00e7ant son parcours personnel et artistique, traduite en plusieurs langues. Il d%u00e9finit son travail comme dans la continuit%u00e9 de l%u2019%u00e9cole du grand sculpteur basque Eduardo Chillida, dont l%u2019h%u00e9ritage marque profond%u00e9ment notre rapport %u00e0 la mati%u00e8re min%u00e9rale et industrielle. Son ambition est de contribuer %u00e0 l%u2019internationalisation de l%u2019art basque en Europe et dans le monde, avec des projets en pr%u00e9paration au Canada, au Mexique et aux %u00c9tats-Unis.60